Il existe une solution au défi Huawei

Introduction et résumé

Le géant chinois des télécommunications Huawei est en passe de devenir le plus grand fournisseur mondial d’équipements de réseaux mobiles de cinquième génération (5G).

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C’est un problème.Les agences de renseignement américaines craignent que si les réseaux mondiaux fonctionnent avec l’équipement Huawei, Pékin pourrait utiliser cet équipement pour recueillir des renseignements, voler des secrets commerciaux, traquer et punir ses détracteurs, et potentiellement détruire des réseaux pour neutraliser d’autres nations en temps de crise.L’administration Trump essaie de convaincre d’autres pays que ces risques justifient l’interdiction de Huawei de leurs réseaux 5G.Jusqu’à présent, peu de pays adhèrent à cette approche.

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Les raisons sont simples.Premièrement, le marché des équipements de réseau mobile est un oligopole avec seulement quatre fournisseurs principaux parmi lesquels choisir, dont aucun n’est une entreprise américaine.Deuxièmement, Pékin déploie de puissantes politiques industrielles pour rendre les équipements Huawei moins chers à déployer que les trois alternatives.

Pour les entreprises de télécommunications qui achètent des équipements de réseau – et les gouvernements nationaux qui les réglementent – les risques de sécurité associés aux équipements Huawei sont théoriques et difficiles à quantifier.Mais le coût associé au choix d’un fournisseur alternatif (Ericsson, Nokia ou Samsung) et au renoncement aux incitations lucratives offertes par Pékin aux clients de Huawei sont immédiats et mesurables.Jusqu’à présent, les États-Unis ont largement ignoré les politiques industrielles de distorsion du marché que Pékin utilise pour faire de Huawei le leader mondial.Cela doit changer.Si les États-Unis parviennent à contrer ces politiques pour rendre ce marché plus compétitif, cela rendra le défi de la 5G beaucoup plus facile à résoudre.

Le passage des télécommunications mobiles de quatrième à cinquième génération offre aux États-Unis une opportunité non seulement de s’attaquer aux politiques industrielles chinoises qui faussent le marché, mais aussi d’aider les entreprises américaines à jouer un rôle beaucoup plus important.L’équipement de réseau est un marché à fournisseur unique : lorsqu’un opérateur achète de l’équipement à un fournisseur, il ne peut pas mélanger la technologie d’autres sociétés.Ce marché est en retard pour un passage à l’interopérabilité.Par exemple, sur le marché de l’informatique personnelle, les acheteurs devaient auparavant acheter leur ordinateur de bureau, leur moniteur et leur imprimante auprès du même fournisseur, mais aujourd’hui, ils peuvent mélanger et assortir.Les opérateurs de téléphonie mobile devraient pouvoir faire de même et la pression augmente pour faire évoluer le marché dans cette direction.Si le marché des équipements de réseaux mobiles devient véritablement interopérable, il ne sera plus un oligopole.Les entreprises américaines auront de nouvelles opportunités d’entrer sur le marché, et il sera beaucoup plus difficile pour Pékin de supprimer la concurrence et de maintenir la position dominante de Huawei.

Alors que le Congrès américain prend déjà des mesures pour soutenir la transition vers un marché des équipements plus diversifié et interopérable, les États-Unis n’ont pas encore adopté les politiques industrielles de la Chine qui faussent le marché.

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De nombreux observateurs américains semblent supposer que Huawei est un concurrent naturellement fort qui a acquis sa position dominante grâce à une bonne stratégie commerciale.Huawei a certes pris de bonnes décisions en cours de route, mais il doit son essor aux politiques industrielles chinoises qui ont supprimé la concurrence mondiale pendant près de deux décennies.Les États-Unis ne peuvent réussir à amener une nouvelle concurrence sur ce marché – et de nouvelles opportunités pour les entreprises américaines – tant qu’ils ne s’attaquent pas efficacement aux distorsions du marché de Pékin.Trois aspects du playbook de Pékin sont particulièrement importants :

La Chine fournit des subventions directes et indirectes, notamment des parts de marché garanties en Chine et des crédits bon marché des banques d’État chinoises, qui réduisent les coûts opérationnels de Huawei, accélèrent la mise sur le marché des produits de Huawei et lui permettent de proposer des prix bien inférieurs aux prix fixés par ses concurrents.

Les banques d’État chinoises offrent un financement généreux aux clients de Huawei à des conditions que la plupart des banques commerciales ne peuvent égaler, ce qui rend le déploiement des équipements Huawei moins coûteux à tout prix.

Les responsables chinois interfèrent dans le processus de normalisation de l’Union internationale des télécommunications (UIT) pour augmenter la part de Huawei dans la norme mondiale émergente 5G, ce qui rend l’équipement Huawei encore plus difficile à éviter et le configure pour étendre sa domination à la 6G et au-delà.

Ces trois aspects de la politique industrielle chinoise se renforcent mutuellement.Ensemble, ils alimentent la prise de contrôle de Huawei sur le marché mondial des télécommunications et empêchent les États-Unis de convaincre d’autres pays de choisir une option plus sûre.

Ce rapport détaille les politiques de distorsion les plus importantes déployées par Pékin et propose des mesures politiques que les États-Unis peuvent mettre en œuvre pour les repousser.Il s’appuie sur des entretiens d’auteurs avec 20 experts techniques travaillant tout au long de la chaîne d’approvisionnement 5G, allant des ingénieurs proposant des contributions techniques à l’UIT aux opérateurs de réseaux mobiles pesant leurs options d’équipement 5G.Les auteurs ont utilisé des documents open source du gouvernement chinois et des rapports des médias pour recueillir de nouvelles informations sur les intentions et les actions de Pékin.Comme c’est souvent le cas, les dirigeants chinois sont clairs sur leurs objectifs lorsqu’ils s’adressent à leur propre public national et envoient des ordres à l’énorme bureaucratie du gouvernement chinois.Les auteurs ont également suivi les transactions d’équipement de Huawei dans le monde et ont compilé une base de données, partagée en annexe, des prêts que les banques d’État chinoises accordent aux clients mondiaux de Huawei.

Contrer les politiques industrielles de la Chine qui faussent le marché et accélérer la transition vers un marché des équipements de réseau 5G plus interopérable, diversifié et compétitif sont des objectifs que partagent de nombreux autres pays.L’élargissement de l’approche américaine pour inclure cet aspect du défi Huawei permettra aux États-Unis de travailler plus facilement de concert avec leurs alliés et partenaires.En construisant une large coalition, les nations peuvent travailler vers des objectifs communs, au lieu de travailler de manière isolée, comme le fait l’administration Trump.

Pour contrer efficacement les politiques industrielles de la Chine qui faussent le marché, soutenir la transition vers un écosystème de réseau sans fil plus diversifié et interopérable et ouvrir la porte à de nouveaux entrants sur le marché américain, ce rapport soutient que les États-Unis devraient:

Former une coalition de nations pour évaluer comment les subventions directes et indirectes de Pékin nuisent au marché mondial et concevoir des recours commerciaux appropriés.

L’enquête 2010-2014 de la Commission européenne, qui aurait rassemblé suffisamment de preuves pour justifier des droits compensateurs allant jusqu’à 70 %, constitue un excellent point de départ.

Mener un examen complet pour évaluer comment Pékin utilise le crédit pour avantager les entreprises chinoises par rapport à leurs concurrents et engager les démocraties industrialisées du Groupe des Sept (G-7) à développer de nouvelles règles limitant ces actions.

Les règles commerciales actuelles permettent à Pékin de tirer parti des banques d’État du pays pour fausser les marchés mondiaux et conduire les entreprises étrangères à la faillite.Cela ne peut pas continuer.

Fournir un financement à l’exportation accéléré pour les fournisseurs américains déployant des technologies de rupture, telles que des réseaux virtualisés, et menant leurs recherches, développement et fabrication aux États-Unis.

Les entreprises américaines développent des approches innovantes qui pourraient révolutionner la 5G, mais le financement est un défi, en particulier pour les petites entreprises.

Former une coalition d’agences de crédit à l’exportation pour soutenir les fournisseurs cherchant à concurrencer Huawei et les prêts que les banques d’État chinoises offrent à leurs clients.

Cette coalition devrait établir des normes élevées d’interopérabilité et de sécurité, y compris la sécurité de la chaîne d’approvisionnement.

Engagez les principaux partenaires de normalisation 5G (Union européenne, Japon, Inde et Corée du Sud) pour améliorer la transparence et la diversité du leadership à l’UIT.

L’UIT ne devrait pas permettre aux fonctionnaires du gouvernement chinois de passer directement du ministère des télécommunications du pays à des postes clés de l’UIT ou d’occuper les mêmes postes sans limite de mandat.

Fournir un soutien financier ciblé pour accroître la participation des États-Unis aux forums de normalisation de l’UIT.

Les États-Unis devraient permettre aux petits fournisseurs d’accroître leur voix, en particulier ceux qui travaillent sur des solutions interopérables ou perturbatrices et ceux qui effectuent leurs recherches, développement et fabrication aux États-Unis.

Poussez le projet de partenariat de 3e génération (3GPP) pour adopter l’interface frontale ouverte de l’Alliance O-RAN en tant que norme mondiale commune.

Une interface vraiment ouverte est nécessaire pour donner aux petits fournisseurs, y compris les fournisseurs américains perturbateurs, un pied dans l’écosystème 5G.

Accélérez la mise sur le marché des innovations de rupture aux États-Unis et réduisez la dépendance mondiale vis-à-vis des radios 5G et d’autres composants de réseau qui sont principalement développés et fabriqués en Chine.

Des investissements publics ciblés sont nécessaires pour aider les entreprises américaines à surmonter les barrières commerciales que Pékin a créées au cours de décennies de politique industrielle de distorsion dans ce secteur.

Avec cet ensemble de politiques en place, les États-Unis peuvent poursuivre une stratégie beaucoup plus complète qui abordera à la fois les aspects de sécurité et de marché du défi Huawei, conduisant le marché mondial vers un écosystème plus diversifié et compétitif qui permettra aux États-Unis pour atteindre ses objectifs en 5G, 6G et au-delà.Comprendre et contrer les politiques industrielles de distorsion du marché de la Chine est la première étape.

Les subventions directes et indirectes de Pékin

Lorsque les opérateurs de réseaux mobiles achètent des équipements de réseau 5G, ils ont actuellement le choix entre quatre principaux fournisseurs: Huawei, Ericsson, Nokia et Samsung.Les prix de Huawei sont généralement au moins 30% inférieurs aux prix de ses concurrents.

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Huawei affirme que son avantage de prix est dû à un mélange de main-d’œuvre à faible coût, d’innovation rapide, d’efficacité de gestion qui réduit les coûts d’exploitation et de « paresse » parmi ses concurrents.

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En réalité, il existe de nombreuses preuves que les subventions du gouvernement chinois, à la fois directes et indirectes, sont un facteur clé et le sont depuis des décennies.

La nature du soutien de Pékin à Huawei a changé au fil du temps, rendant cette relation difficile à suivre.Au cours des deux premières décennies de l’essor de Huawei (1988 à 2008), l’objectif principal de Pékin était d’aider Huawei à acquérir le savoir-faire technique d’entreprises occidentales et à s’implanter sur un marché où il n’était auparavant pas présent.Huawei a commencé avec peu de ressources, il dépendait donc fortement des subventions directes du gouvernement chinois pour financer ce processus.À mesure que Huawei gagnait des parts de marché mondiales, ses revenus ont augmenté et Pékin a ajusté sa boîte à outils de subvention.En 2002, Huawei et ses filiales ont réalisé un chiffre d’affaires d’un peu plus de 2 milliards de dollars.

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En 2008, le chiffre d’affaires annuel de Huawei s’élevait à un peu plus de 18 milliards de dollars.

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En 2018, ce nombre avait plus que quadruplé, atteignant un peu plus de 105 milliards de dollars.

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Huawei dispose désormais de suffisamment de liquidités pour financer ses opérations, mais Pékin maintient les flux de trésorerie en fournissant des subventions indirectes : parts de marché garanties en Chine et crédit bon marché des banques d’État chinoises.

Les subventions directes ont alimenté la montée en puissance de Huawei à l’ère de la 2G et de la 3G

Ren Zhengfei a fondé Huawei en 1988 à Shenzhen, l’une des zones économiques spéciales où les autorités chinoises expérimentaient les premières réformes du marché.Les responsables locaux considéraient Huawei comme un investissement rentable, peut-être en raison des relations militaires de Ren : Ren avait servi dans le corps du génie de l’Armée populaire de libération (APL) et avait représenté l’APL lors d’un grand congrès national du Parti communiste chinois à Pékin.

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Dans les années 1990, deux cadres locaux, le secrétaire municipal du Parti communiste chinois de Shenzhen, Li Youwei, et le président de la Shenzhen Construction Bank, Hui Xiaobing, ont uni leurs forces pour apporter un soutien financier à Huawei.Comme Li Youwei l’a raconté dans une interview en 2019 :

Huawei a adopté un modèle commercial axé sur les contrats et l’assistance du gouvernement chinois.Elle a fourni des équipements de télécommunications à divers acheteurs publics, notamment l’Armée populaire de libération, les services de police et de sécurité locaux et le ministère chinois des Chemins de fer.

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Et il a financé sa croissance avec un afflux constant de prêts des banques d’État chinoises.

Puis, en 1996, Pékin a lancé une campagne massive pour réduire la dépendance du pays à l’égard des technologies étrangères.Dans le secteur des télécommunications, à l’époque de la deuxième génération (2G), Pékin se concentrait principalement sur les équipements de commutation.Les dirigeants chinois ont sélectionné cinq fabricants nationaux de commutateurs (Huawei, Datang, ZTE, Julong et Jinpeng) pour remplacer les fournisseurs étrangers sur le marché intérieur en croissance rapide du pays.Pékin a commencé à appeler ce groupe de cinq entreprises « Great Golden China » et a ordonné aux entités étatiques à tous les niveaux de canaliser le soutien vers ces entreprises par le biais d’un mélange de subventions directes, de politiques fiscales préférentielles, de prêts à rabais, de lignes de crédit et d’autres fonds qui devaient augmenter. heures supplémentaires.

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L’objectif final était d’absorber la technologie de substitution des entreprises étrangères, d’utiliser les subventions du gouvernement chinois pour produire ces mêmes produits à des prix que les fournisseurs étrangers ne pouvaient pas égaler et de chasser les entreprises étrangères de Chine.

Le nouveau rôle de Huawei dans la « Grande Chine dorée » en a fait un véhicule pour les ambitions technologiques de Pékin et lui a permis d’accéder au trésor national.Pékin a commencé à financer les activités de recherche et développement (R&D) de Huawei par le biais de divers programmes, notamment le programme national de R&D de haute technologie (programme 863), le programme national de recherche fondamentale (973) et divers fonds de R&D spécifiques à la technologie.

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La majeure partie de ce soutien était spécifiquement destinée à des projets visant à réduire la dépendance de la Chine vis-à-vis des entreprises étrangères et de la technologie étrangère.

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Cette stratégie a été un grand succès.Au ras de l’argent du gouvernement chinois, Huawei a déployé des équipements de réseau 2G puis 3G à des prix que les entreprises étrangères ne pouvaient égaler, permettant à l’entreprise d’accumuler rapidement des clients.Au milieu des années 2000, Huawei était sorti d’une relative obscurité pour gagner 10 % du marché mondial des infrastructures sans fil mobiles.

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En 2014, sa part avait doublé pour atteindre environ 20 %.

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Subventions indirectes essentielles dans la 4G et au-delà

Lorsque les opérateurs mobiles ont lancé leurs réseaux 3G pour la première fois à la fin des années 1990 et au début des années 2000, Huawei était encore un acteur débutant avec moins de 2 milliards de dollars de revenus annuels.Dix ans plus tard, alors que les opérateurs étaient prêts à déployer la 4G, Huawei était passé en position dominante.

La crise financière mondiale de 2007-2009 a secoué les concurrents de Huawei, les obligeant à réduire leurs dépenses.Cela a également contraint de nombreux opérateurs de réseaux mobiles dans le monde à ralentir le déploiement de leur réseau 4G.Pékin a vu cela comme une opportunité pour Huawei et d’autres entreprises chinoises.La Chine possède le plus grand marché de téléphonie mobile au monde et les opérateurs appartiennent tous à l’État.

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Lorsque les opérateurs publics étaient prêts à mettre à niveau leurs réseaux pour la 4G, Pékin leur a ordonné d’acheter au moins 70% de leurs équipements à Huawei et ZTE.Ces achats ont donné à Huawei et ZTE la plus grande part du plus grand marché mobile au monde.Cela, à son tour, leur a donné une économie d’échelle massive et des revenus énormes qu’ils pouvaient brancher sur la R&D et d’autres dépenses.Cela leur a également permis d’acquérir une expérience de commercialisation critique: ils déployaient des réseaux 4G avant tout le monde et réglaient les problèmes techniques, ce qui en faisait des fournisseurs attrayants sur le marché mondial.

En 2008, le marché chinois des équipements sans fil 3G était encore relativement diversifié.ZTE était le plus grand acteur avec 29,1 pour cent du marché, suivi de Huawei (22 pour cent), Datang (12,7%), Ericsson (11 pour cent), Alcatel-Lucent (6,8 pour cent), Nokia Siemens (6,8 pour cent), Motorola (2,7 pour cent). pour cent) et Nortel (2,3 pour cent).

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Collectivement, en 2008, Huawei et ZTE détenaient 51 % du marché.À l’ère de la 4G, après que Pékin a ordonné aux opérateurs publics de transférer une plus grande partie de leurs achats des fournisseurs étrangers aux fournisseurs nationaux, Huawei et ZTE ont augmenté leur part collective à 70 %, ne laissant que 30 % du marché aux fournisseurs étrangers.

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À l’ère de la 5G, leur part passerait à 90 %, ne laissant que 10 % aux fournisseurs étrangers.

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Ce changement est conforme au plan Made in China 2025, qui demande aux opérateurs mobiles chinois d’acheter 75 % de leur équipement de réseau à des entreprises chinoises d’ici 2020 et 80 % d’ici 2025.

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La capacité de Pékin à fournir à Huawei une part de marché garantie sur le plus grand marché mobile au monde lui confère un avantage considérable sur ses concurrents.Le marché chinois des équipements mobiles 4G représente environ 40 % du marché mondial total.Son marché 5G devrait représenter au moins 50 % du marché mondial.

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Plusieurs fournisseurs d’équipements de télécommunications interrogés pour ce rapport ont identifié la part de marché domestique protégée de Huawei comme l’un des principaux facteurs faisant pencher les règles du jeu mondiales en sa faveur.Pourtant, aucun effort majeur n’est en cours pour contrer ces politiques.L’accord commercial de phase 1 de l’administration Trump n’a pas abordé cette question.

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Pékin continue également de soutenir Huawei par le biais des banques d’État du pays.Huawei affirme que les prêts qu’il reçoit des banques chinoises sont tous des prêts de financement à l’exportation – détaillés dans la section suivante de ce rapport – qui soutiennent ses clients plutôt que ses propres opérations commerciales.Cependant, il existe des preuves que Huawei est également un bénéficiaire majeur.Par exemple, plusieurs médias chinois affirment qu’en 2019, Huawei a reçu un prêt de 14 milliards de renminbi sur cinq ans (un peu moins de 2,1 milliards de dollars) pour un soutien opérationnel général d’un consortium de cinq banques publiques: la Bank of China, la China Construction Bank. , China Development Bank, China Merchants Bank et la Banque industrielle et commerciale de Chine.

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Ni les banques ni Huawei n’ont reconnu publiquement ce prêt.Aucune n’est obligée de le faire, car les banques appartiennent à l’État, Huawei n’est pas une société cotée en bourse et l’Organisation mondiale du commerce n’interdit pas aux gouvernements nationaux d’utiliser des crédits sous-évalués pour fausser les marchés mondiaux.

Pékin continue également de soutenir Huawei par le biais de diverses subventions directes.Selon ses rapports annuels, Huawei a reçu ces dernières années environ 235 millions de dollars par an en subventions du gouvernement chinois, soit près de 1,2 milliard de dollars au cours des cinq dernières années, dont la plupart sont destinés à des activités de R&D.

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Huawei bénéficie également de diverses incitations fiscales, de remises immobilières et de primes aux employés financées par l’État.

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Mais ces subventions directes sont actuellement dérisoires par rapport aux avantages que Huawei tire d’un accès protégé au marché intérieur chinois et de la capacité de faire appel aux banques d’État chinoises.

Une enquête a révélé que Huawei tirait parti du soutien de l’État pour sous-enchérir jusqu’à 70 % sur ses concurrents.

La Commission européenne a lancé une enquête préliminaire sur ces subventions qui faussent le marché en 2010.

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Huawei a tenté de clore l’enquête en payant 56 millions de dollars à l’entreprise qui a déposé la plainte initiale pour la retirer.

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La Commission européenne a quand même poursuivi son enquête et a rassemblé des preuves substantielles que les subventions de Pékin faussent les marchés mondiaux et nuisent aux fournisseurs européens.Selon le commissaire européen au Commerce de l’époque, Karel De Gucht, cette enquête a révélé que Huawei utilisait le soutien de l’État pour sous-enchérir jusqu’à 70 % sur ses concurrents.

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Malheureusement, au lieu d’appliquer des mesures correctives commerciales, en 2014, la Commission européenne a conclu un accord avec Pékin par lequel Pékin a promis de fournir plus d’accès au marché chinois à Ericsson, Nokia et Alcatel-Lucent et la Commission a promis de ne pas agir sur les subventions chinoises qui faussent le marché. .

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Étant donné que Pékin restreint maintenant l’accès au marché plutôt que de l’étendre, cet accord n’a pas bien fonctionné pour l’Europe.Plus tôt cette année, Pékin a même menacé d’imposer des contrôles à l’exportation des produits fabriqués par Nokia et Ericsson en Chine.

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Les États-Unis devraient envisager de contacter l’Europe et d’autres pays concernés pour relancer l’enquête 2010-2014, cette fois en mettant l’accent sur l’accès protégé au marché chinois de Huawei et les prêts qu’il reçoit des banques d’État chinoises.

Financement des exportations financé par l’État

En plus de financer directement Huawei, les banques publiques chinoises, en particulier la China Development Bank et la Export-Import Bank of China, ont fourni des milliards de dollars aux clients de Huawei.Pékin appelle cette relation un “triangle de fer”: les banques d’État chinoises accordent des prêts aux opérateurs de réseaux mobiles d’autres pays qui utilisent l’argent pour acheter des équipements Huawei.

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Selon plusieurs entreprises interrogées pour ce rapport, ces prêts peuvent rendre Huawei impossible à battre, même si ses concurrents peuvent égaler les prix subventionnés par l’État, car les banques d’État chinoises proposent des packages que les banques commerciales ne peuvent généralement pas égaler.Les banques stratégiques chinoises peuvent octroyer des prêts à des taux d’intérêt relativement bas tout en accordant un financement à l’avance, permettant aux clients de Huawei de lancer des projets sans puiser dans leurs propres réserves de trésorerie.

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Alors que les États-Unis intensifiaient leur pression sur Huawei, les banques chinoises auraient prolongé les délais de grâce de ces prêts pour les rendre encore plus attrayants, donnant à certains clients de Huawei jusqu’à trois ans avant l’échéance du premier paiement.

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En revanche, les concurrents de Huawei ne peuvent généralement pas flotter de lignes de crédit pendant trois ans ;ils travaillent avec des banques commerciales, qui exigent que le remboursement commence immédiatement.

Pour mieux comprendre le rôle que joue le financement du gouvernement chinois dans la domination du marché de Huawei, le Center for American Progress a compilé un ensemble de données de toutes les transactions du «triangle de fer» impliquant Huawei, les banques d’État chinoises et les acheteurs hors de Chine.Le CAP a trouvé 99 projets adossés à des prêts dans 46 pays, allant de 1997 à 2019. (voir la liste complète dans l’annexe) La valeur totale des 99 prêts est d’un peu moins de 14,8 milliards de dollars.

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Trois choses sont ressorties.Premièrement, partout où Huawei va, le financement de l’État chinois ouvre souvent la voie.CAP a trouvé des accords de «triangle de fer» alimentant l’expansion du marché mondial de Huawei dans sept grandes régions.Spécifiquement:

Afrique:

L’Afrique était le plus grand emprunteur régional, avec 57 prêts totalisant 4,661 milliards de dollars (représentant 31,5% de tous les prêts en volume dans les données du CAP).Parmi ceux-ci, tous les prêts ont été accordés à des emprunteurs publics et à des entreprises publiques.

L’Europe :

CAP a trouvé 14 prêts soutenant des projets Huawei en Europe, avec un volume total de 4,379 milliards de dollars (représentant 29,6% de tous les prêts dans les données du CAP).Un seul prêt concernait un emprunteur public (Serbie) ;les 13 autres prêts sont allés à des entreprises privées.

Asie:

CAP a trouvé 15 prêts soutenant des projets Huawei en Asie, avec un volume total de prêts de 2,209 milliards de dollars (représentant 14,9% de tous les prêts dans les données du CAP).

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Parmi ceux-ci, six prêts ont été accordés à des emprunteurs publics et neuf à des entreprises privées.

Amérique du Sud:

Telemar Norte Leste/Oi, l’opérateur de télécommunications privé brésilien, est le seul emprunteur sud-américain dans la base de données CAP.Telemar a signé trois prêts totalisant 1,4 milliard de dollars (représentant 9,5% de tous les prêts dans les données du CAP).

Amérique du Nord:

Deux opérateurs de télécommunications privés au Mexique, América Móvil et Nextel Mexico, ont signé des accords de financement avec la China Development Bank pour 1 milliard de dollars et 375 millions de dollars, respectivement.Le montant total de 1,375 milliard de dollars représente 9,3 % de tous les prêts dans les données de la PAC.

Moyen-Orient:

Le CAP a trouvé trois prêts à des gouvernements et à des entreprises privées au Moyen-Orient pour un total de 375,4 millions de dollars (représentant 2,5 % de tous les prêts dans les données du CAP).VIVA, une entreprise privée du Koweït, a signé un prêt de 270 millions de dollars.Le gouvernement pakistanais a signé deux prêts d’une valeur de 105,4 millions de dollars.

Océanie:

Les gouvernements de la région d’Océanie ont reçu un total de 378,49 millions de dollars de prêts pour des projets impliquant Huawei et représentent 2,6% de tous les prêts dans les données du CAP.

Figure 1

Deuxièmement, ces prêts sont difficiles à suivre.Malgré le rôle important que joue le financement public chinois dans l’expansion mondiale de Huawei, ni Huawei ni ses partenaires bancaires d’État ne publient d’informations détaillées sur ces montages financiers.En fait, ils cherchent activement à éviter la transparence – et la concurrence – en offrant les meilleurs packages de financement aux clients qui acceptent un appel d’offres non public.

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Ces prêts sont encore plus difficiles à suivre lorsqu’ils passent par Huawei plutôt que par les banques d’État directement aux clients de Huawei.La China Development Bank a fourni à Huawei 30 milliards de dollars de lignes de crédit mondiales : 10 milliards de dollars en 2004 et 20 milliards de dollars supplémentaires en 2009.

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Ces lignes de crédit sont probablement la source de financement des crédits fournisseurs que la société propose à ses clients, mais il est difficile de vérifier exactement comment Huawei a dépensé ces lignes de crédit à travers le monde.

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En juin 2011, Fred Hochberg, alors président et président de la US Export-Import Bank, a affirmé que la ligne de crédit de 30 milliards de dollars de la China Development Bank de Huawei avait permis à l’entreprise de saper les financements de ses concurrents, donnant à Huawei un avantage de marché substantiel.

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Huawei a répondu en affirmant qu’il n’avait accordé à ses clients que 2,99 milliards de dollars sur les 30 milliards disponibles.

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Cette affirmation contredisait directement une déclaration publiée dans une lettre ouverte plus tôt cette année-là par Hu Houkun, vice-président de Huawei et président du conseil d’administration de Huawei USA.Hu a affirmé qu’environ 10 milliards de dollars des lignes de crédit avaient été utilisés.

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Même pour les prêts référencés publiquement, il est difficile de trouver des informations détaillées sur les conditions de prêt.Sur les 99 prêts totaux de la base de données CAP, les auteurs n’ont pu identifier les taux d’intérêt que pour 32. Parmi ceux-ci, 16 avaient des taux d’intérêt de 2 % ou moins.

Troisièmement, par rapport aux infrastructures traditionnelles, les infrastructures numériques sont relativement peu coûteuses à financer.La taille moyenne du prêt dans la base de données CAP est de 155,57 millions de dollars.En comparaison, les projets d’infrastructure traditionnels coûtent souvent plus d’un milliard de dollars.Par exemple, la China Development Bank accorde un prêt de 4,5 milliards de dollars pour financer le chemin de fer Jakarta-Bandung en Indonésie.

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Les opérateurs mobiles qui achètent des équipements de réseau Huawei ont souvent des marges bénéficiaires relativement faibles ;pour eux, ces prêts sont une bouée de sauvetage.Cependant, du point de vue des banques d’État chinoises, ces prêts ont un impact considérable à un coût relativement faible.

Washington considère souvent les prêts des banques d’État chinois comme des prédateurs: offrir de gros prêts aux pays qui ne peuvent pas les rembourser, ce qui, selon les critiques, donne à Pékin une influence politique sur ces gouvernements.

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Les États-Unis ont largement ignoré la mesure dans laquelle la Chine utilise des conditions de prêt préférentielles pour stimuler Huawei et d’autres entreprises chinoises et saper leurs concurrents, faussant les marchés mondiaux.Il s’agit d’un autre domaine mûr pour une action politique coordonnée.

Manipulation des organismes mondiaux de normalisation

À première vue, les normes techniques semblent anodines : elles permettent aux réseaux et appareils de communication d’interagir au-delà des frontières.Cependant, Pékin reconnaît depuis longtemps que les entreprises dont les technologies constituent l’essentiel des normes mondiales bénéficient d’un avantage sur leurs concurrents.Les normes mondiales comprennent un mélange de contributions techniques de différentes entreprises ;une fois qu’une norme est établie, les entreprises qui utilisent cette norme pour produire et vendre des produits doivent payer des droits de licence aux contributeurs technologiques d’origine.Ces revenus donnent aux détenteurs de brevets une longueur d’avance sur la concurrence : plus une entreprise reçoit des redevances au lieu de les payer, plus elle peut baisser ses prix par rapport à ses concurrents.Washington a toujours laissé ce processus au secteur privé, en supposant que les entreprises américaines qui produisent de grandes technologies gagneront leur place dans les normes mondiales basées sur le mérite.En revanche, Pékin intervient directement pour promouvoir les entreprises chinoises, notamment Huawei.

Dans le domaine des télécommunications mobiles, l’action principale se situe au niveau de l’Union internationale des télécommunications, qui est l’agence des Nations Unies chargée d’établir des normes mondiales communes pour les technologies de l’information et de la communication.Au sein de l’UIT, le 3rd Generation Partnership Project est l’organisation chargée de définir les normes 5G.Le 3GPP est un consortium regroupant sept organisations partenaires des États-Unis, de Chine, d’Europe, du Japon, de Corée du Sud et d’Inde.Les entreprises individuelles s’inscrivent auprès des organisations partenaires dans les régions où elles exercent leurs activités, devenant ainsi des « membres » du 3GPP.

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Lorsqu’une nouvelle technologie fait son apparition, les sociétés membres réalisant ces avancées déposent des contributions techniques par l’intermédiaire de leurs organisations partenaires respectives.Les sociétés membres intéressées par cette technologie particulière peuvent envoyer des représentants pour évaluer ces contributions et décider collectivement quelle combinaison de technologies devrait être incluse dans une nouvelle norme mondiale.

Pékin exerce une influence sur ce processus d’évaluation à travers une variété de canaux.

Premièrement, Pékin insère des responsables des télécommunications chinois actuels et anciens à travers l’UIT et les exploite pour faire pencher le programme de normalisation en faveur de Huawei.

L’actuel Secrétaire général de l’UIT, Zhao Houlin, est un ancien responsable chinois des télécommunications.L’actuel Premier ministre chinois Li Keqiang a officiellement ordonné à Zhao de tirer parti de sa position à l’UIT pour soutenir les ambitions de normalisation de la Chine.En 2015, il a déclaré publiquement à Zhao : « En tant que ressortissant chinois occupant un poste de haut fonctionnaire dans une organisation internationale, alors que vous remplissez bien vos fonctions [auprès de l’UIT], j’espère que vous vous soucierez simultanément du développement de la Chine et de la promotion du bon développement. des technologies et normes de l’information et de la communication de la Chine.

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Au sein du 3GPP, Wang Zhiqin a exercé plusieurs mandats en tant que président du Groupe de coordination du projet 3GPP (PCG), l’organe clé d’établissement de l’ordre du jour et de prise de décision de l’organisation.

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Wang a occupé soit la présidence du PCG, soit l’un des trois postes de vice-président en 2006, 2007, 2012, 2014, 2016, 2018 et 2019.

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Chez lui à Pékin, Wang préside le groupe chinois de promotion IMT-2020 (5G) et est directeur adjoint de l’Académie chinoise des technologies de l’information et de la communication (CAICT), le groupe de réflexion du ministère de l’Industrie et des Technologies de l’information chargé de mettre en œuvre la politique industrielle chinoise en Chine. l’espace 5G.

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Le travail quotidien de Wang consiste à promouvoir les entreprises chinoises dans l’espace 5G, et ses postes à l’UIT sont un moyen clé pour le faire.Elle a fait référence à l’utilité de ces positions dans une interview de décembre 2017, déclarant à un journaliste de la Chine

Informations économiques quotidiennes

que les ressortissants chinois occupent au moins 30 postes cruciaux dans les organisations de normalisation 5G et que ces postes contribuent à étendre l’influence de Pékin sur le processus de normalisation.

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En plus d’empiler le leadership de l’UIT avec des responsables chinois des télécommunications chargés de réaliser les ambitions de Pékin, la Chine fournit des fonds à Huawei et à d’autres entreprises chinoises pour les aider à soumettre des contributions techniques et à envoyer des ingénieurs participer au processus de prise de décision en matière de normalisation.Selon plusieurs entreprises interrogées pour ce rapport, la pleine participation au 3GPP coûte en moyenne 300 000 $ par ingénieur et par an.

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Les entreprises américaines doivent également payer un droit d’entrée de 50 000 $ à l’Alliance for Telecommunications Industry Solutions (ATIS, l’organisation partenaire américaine) pour participer au processus et obtenir une place à la table du 3GPP.Pour les entreprises occidentales opérant sous des contraintes budgétaires strictes, ces coûts constituent un obstacle majeur à la participation au 3GPP. In contrast, Huawei can tap the deep coffers of the Chinese state and the revenues it amasses from large-volume equipment sales in China. Huawei currently has a team of 400 employees working full time on standardization contributions.

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As of November 2019, according to data from IPlytics, Huawei has dispatched 3,098 engineers to attend 5G standard-setting meetings and has filed 19,473 technical contributions.

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In contrast, Qualcomm—the largest US contributor—has a much smaller presence, with 1,701 engineers and 1,994 technical contributions.

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Within 3GPP, Beijing also orders all participating Chinese companies to operate as a unified block. Chinese officials—often the above-mentioned Wang —convene all Chinese member representatives before key 3GPP forums to share Beijing’s priorities and how individual members are expected to fulfill them. That block often includes non-Chinese companies as well. Huawei reportedly pressures the companies that buy its equipment—and receive Chinese government financing—to support Huawei’s efforts to insert its own technologies into the emerging global 5G standard.

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Beijing leverages this multifront approach—stacking the leadership deck with its own officials, subsidizing Chinese firm participation, and ordering those firms to vote as a block to support China’s national interests over their own corporate interests—to sway 5G standardization decisions in Huawei’s favor.

The process to select a 5G coding scheme shows how this can play out. Qualcomm owns the most-proven coding method, called LDPC. In 2010, Huawei purchased intellectual property from a Turkish inventor for a potential new coding scheme called polar codes.

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In 2016, 3GPP was ready to select a coding scheme for 5G, and Huawei wanted polar codes to be in the mix. Qualcomm’s LDPC technology was the more proven alternative; from a technical standpoint, polar codes did not merit consideration as a potential global coding standard for 5G. But Huawei rallied a massive group to push for polar codes to be put on table.

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One participant described the debate as “one of the biggest political battles we’ve ever seen” within 3GPP.

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The above-mentioned Wang was serving at that time as PCG chairman.

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Under her leadership, 3GPP decided to split the choice for a coding standard into two parts, each to be decided by an open vote among members: one for the data channel and another for the coding channel. That decision gave Huawei two opportunities to make it into the standard instead of one. Even then, Huawei was still not likely to win based on merit—even Chinese tech giant Lenovo, which has much to lose from flouting Beijing’s edicts, has stated that it would have preferred Qualcomm’s technology for both channels.

60

But the CAICT and the China Communications Standards Association reportedly ordered all Chinese companies to support Huawei, and Huawei lobbied its customers to do the same.

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The end result was a compromise: Qualcomm got one, and Huawei got the other. That compromise gave Huawei a toehold that it would not have received without Beijing’s influence.

This dynamic is playing out again and again. Beijing leverages a mix of strategically placed officials in key leadership positions across the ITU, state subsidization for Chinese firms to boost their presence at key ITU decision-making forums, state subsidization to boost Chinese technical contributions (and thus Chinese intellectual property) in emerging standards, and state-directed coordination among Chinese firms and customers to sway the selection process in Huawei’s favor. The result: As of January 2020, 32 percent of the technical contributions that the 3GPP members have accepted and approved to become part of the emerging 5G standard came from Chinese companies.

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In contrast, US companies made just 14 percent of the approved contributions.

63

If this trend continues, it will give Huawei an edge in 6G and beyond, and Beijing is already doubling down. Chinese leaders recently launched a new China Standards 2035 initiative that includes plans to boost Chinese participation in and influence over the ITU and other global standardization bodies.

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That effort has a governance component: Beijing is directing Chinese officials and companies to “actively participate in the governance of international standards organizations and the formulation of major policy rules” to support the nation’s ambition to turn more Chinese technologies into global standards.

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The United States has thus far largely ignored this aspect of Chinese industrial policy in the 5G space. It is ripe for coordinated action among the key 3GPP participating nations—namely, the United States, Europe, Japan, South Korea, and India.

How the US can counter Beijing’s distortionary playbook and compete at full strength

The policies described above are interlocking and complementary. They aim to make Huawei the predominant global vendor for mobile network equipment. They do so by tilting global markets in its favor and making it cost prohibitive for telecom operators around the world to choose anyone but Huawei, even when Huawei equipment brings growing national security and privacy concerns.

A successful and comprehensive US response to the broad array of challenges China poses in 5G—and 6G and beyond—must effectively address the suite of industrial policies Beijing deploys to distort global markets. Once those distortions are reduced or eliminated, the security angles of the Huawei problem will be much less daunting.

The United States should pursue a three-part goal: counter China’s market-distorting industrial policies; support the shift toward a fully interoperable global market with a more diverse array of vendors to choose from; and enable more American firms to enter this market and compete at full strength. The United States can achieve those goals by expanding its 5G strategy to include the following key policies.

Form a coalition of nations to assess how Beijing’s direct and indirect subsidies harm the global market and devise appropriate trade remedies

The European Commission’s 2010–2014 investigation—which reportedly compiled enough evidence to justify countervailing duties of up to 70 percent—provides an excellent starting point.

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The United States should partner with the commission and other concerned nations to launch a plurilateral investigation, sharing intelligence to effectively map the full range of Chinese government subsidization and its distortionary impact on the global market. That mapping process should include both current and historical subsidies, as the latter played a key role in enabling Huawei to achieve many of its current market advantages. It should also include the full range of indirect subsidies that play a key role today, such as Huawei’s protected market access in China. This process should aim to result in coordinated, evidence-based remedies to counteract Beijing’s market distortions across the 5G supply chain.

Conduct a comprehensive review to assess how Beijing uses credit to advantage Chinese firms over their competitors, and engage the G-7 industrialized democracies to develop new rules limiting those actions

For decades, state bank credit has been one of the biggest distortionary tools in Beijing’s arsenal. Beijing leverages the nation’s state-owned banks to provide its national champions with billions of dollars in cheap and virtually unlimited credit, which they use to acquire leading-edge technical know-how and equipment from foreign firms, scale up production at rates most commercial firms cannot match, and price their products at below-market rates. These credit transfers are opaque and difficult to track: China’s system does not require either the state banks or the recipient firms to publicize these transfers. Often, opacity is the point: Huawei and other Chinese national champions go to great lengths to deny that Chinese state funds played a role in their success. Yet there is ample evidence of these transfers sprinkled throughout open-source Chinese government documents and media reports. The US government should fund a new research effort to collect all available evidence on those credit transfers—starting in the information and communications technology sector—and leverage that evidence to make macro-level estimates about the scale of these indirect subsidies and how they affect global markets. With that evidence in hand, the United States should engage the other G-7 nations—Canada, France, Germany, Italy, Japan, and the United Kingdom—to craft new rules limiting these distortionary credit programs.

Provide fast-track EXIM financing for US vendors deploying disruptive technologies—such as virtual networks—and conducting their research, development, and manufacturing in the United States

New US market entrants, smaller firms, and firms deploying new technologies report difficulties securing US Export-Import Bank (EXIM) backing for overseas deals. Smaller firms do not have the funds to invest in legal counsel to shepherd their applications through the byzantine EXIM application process, and network operators in other nations are hesitant to invest in that process themselves, particularly when the potential US vendor associated with the EXIM loan is a new market entrant selling innovative but less-proven network solutions.

Form a coalition of export credit agencies to support vendors seeking to compete against Huawei and the loans Chinese state banks offer its customers

The US Export-Import Bank charter specifically gives the bank a mandate to offer favorable rates and terms where needed to compete with Chinese state bank loans in critical high-tech sectors, including mobile telecom equipment.

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Yet the United States is not leveraging EXIM in this manner. That is likely because the United States does not yet have a major vendor in the 5G equipment market—policymakers may be concerned about using public funds to support Ericsson, Nokia, or Samsung. The United States should launch an EXIM 5G lending program and work with other nations to form a coalition of export credit agencies willing to support vendors from partner nations. That program should include the following parameters.

High interoperability standards

EXIM should only support vendors that are willing to embrace full interoperability, including a fully open radio access network fronthaul interface.

High security standards

Congressional legislation may be needed to apply a security test for 5G hardware and software components. For example, the test may require hardware manufacturing and software coding for critical network elements to occur in the United States or other trusted supplier nations. At minimum, EXIM should not support the export of equipment manufactured in mainland China, even if that manufacturing occurs as part of the supply chain for non-Chinese firms. Beijing has already threatened to impose export controls on Nokia and Ericsson equipment manufactured in China;

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if EXIM supports equipment manufactured elsewhere—including in the United States—that will bring more diversification and resilience to the global supply chain, further reducing China’s stranglehold on this sector.

EXIM may provide loans to support non-US equipment vendors if the above factors apply and the firm’s home-nation export financing agencies relax their own rules as well, creating a similar carveout for US firms to receive export financing from other nations’ credit agencies

It is in the US national interest to prevent a hostile power from overtaking the global 5G equipment market. To support that objective, EXIM can temporarily relax US content requirements for 5G network equipment, effectively making these loans available to the customers of non-US vendors who meet certain requirements, such as those outlined above. In the near term, this will reduce Huawei’s global market dominance and the associated security challenges this presents for the United States. Over the longer term, this will create a more open and balanced market, keeping the door open for new US market entrants to play a much larger role in global supply chains.

Leverage the US International Development Finance Corporation (DFC) to counter Chinese lending in key developing nations

The United States should pair the EXIM program with DFC lending, targeting developing nations of particular concern. That may include nations where the United States has a particular security interest in secure mobile networks (such as nations hosting US military bases) or democracies seeking to push back against China’s digital authoritarianism.

Engage the key 5G standardization partners—the European Union, Japan, India, and South Korea—to improve leadership transparency and diversity at the ITU

Urgent reform is needed to push back against China’s takeover of the International Telecommunication Union. The United States should work with other concerned nations to push for reforms that improve diversity, transparency, representation, and merit-based decision-making. That could include a ban on allowing current government officials to take on key leadership roles; the ITU could consider requiring a cool-off period following government service. It could also include banning representatives from any one nation from holding certain constellations of key leadership positions at the same time, including deputy-level positions and leadership positions in key decision-making bodies such as 3GPP and term limits blocking individuals from serving in the same leadership role consecutively.

Provide targeted financial support to increase US participation in ITU standardization forums

There are currently 683 3GPP members. Of those, just 54 participate under the US umbrella, compared with 111 from China and 435 from Europe.

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Many US firms interviewed for this report—particularly the smaller innovators who could become major market disrupters—report that 3GPP participation is too costly. The National Institute of Standards and Technology (NIST) should work to build equity for participation in ITU standardization processes by providing grants to support US enterprise participation in critical issue areas, starting with 5G. These grants should aim to empower smaller vendors to increase their voice, particularly those working on interoperable or disruptive solutions and those doing their research, development, and manufacturing in the United States. Funding support should cover the membership fee of the Alliance for Telecommunications Industry Solutions; travel to participate in ITU meetings; and personnel funding to support developing, writing, and submitting technical contributions. These grants should be available to companies across the 5G ecosystem, including those working on not only core network components but also 5G-enabled sectors such as mobile cars. The IRS should also make expenses associated with ITU participation deductible under the R&D tax credit.

Push the ITU to adopt the O-RAN fronthaul interface as a common global standard

A truly open radio interface is needed to give smaller vendors—including disruptive US vendors—a foothold in the 5G ecosystem. Today, there is no common global standard for the radio access network. 3GPP allows vendors to treat the RAN as a black box: There are no standard interfaces or protocols within it, so operators cannot mix and match. They are forced to stick with one of the major vendors, locking out new market entrants. That impedes the shift toward a more interoperable and diverse market. The O-RAN Alliance is an industry consortium working outside the ITU to develop common standards for a truly interoperable fronthaul interface. Vendors can register with the O-RAN Alliance to manufacture equipment and software based on these common standards, allowing full interoperability and significantly lowering barriers to market entry.

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The United States should push the ITU to accept this open interface—without renegotiating it—as a component of the emerging 5G standard under 3GPP.

Speed time-to-market for disruptive US innovation and reduce global dependence on 5G radios and other network components that are primarily developed and manufactured in China

Targeted public investments are needed to help US firms overcome the market barriers Beijing has created through decades of distortionary policy. Some US firms are developing and deploying virtualized RAN 5G systems that, if successful and adopted by the global market, could completely eliminate many of Huawei’s current advantages. Virtual systems replace a wireless network’s legacy hardware components with software, substantially reducing the amount of equipment an operator must purchase and reducing rollout prices to levels below what Huawei is currently charging. However, these systems are not yet ready for large-scale (ie, covering an entire city) deployment, and some of the hardware components they do still need (such as 5G radios, connectors, jumpers, and antennas) are primarily made in China. The United States should provide fast-track targeted public support to help innovative American firms speed time-to-market for virtualized networks and other potential disruptive approaches to wireless communication. The United States should also provide targeted support to speed efforts to manufacture all critical equipment—such as 5G radios—in the United States, eliminating US and global reliance on Chinese exports that Beijing has already threatened to cut off.

Conclusion

Huawei is currently on a path to become the world’s biggest 5G mobile network equipment provider, but it is by no means traveling that path alone. Huawei owes its rise to Chinese industrial policies that have suppressed global competition for nearly two decades. Effectively countering those policies is a critical first step in allowing the global community to move toward a more open, secure, and diverse mobile network ecosystem. That transition will benefit the United States and all other nations that prefer a level playing field over one in which Beijing determines global market outcomes. The policies outlined above can help the United States pave the way toward this new path.

About the authors

Melanie Hart

is a senior fellow and director of China Policy at the Center for American Progress. She leads the organization’s work on China and US-China relations. Her most recent work focuses on developing a comprehensive US strategy toward China, analyzing the domestic political factors driving Chinese foreign policy in the Xi Jinping era, tracking Chinese industrial policy in the energy and information technology sectors, and assessing China’s intentions toward the global order.

Hart has worked on Chinese domestic and foreign policy issues for nearly two decades. Before joining the Center, she worked primarily in the information technology sector, helping American businesses understand China’s emerging industrial policies. Hart currently serves on the board of the American Mandarin Society, a nonprofit organization dedicated to supporting the professional development of current and future stewards of the US-China relationship.

Hart has a Ph.D. in political science from the University of California, San Diego, and a BA from Texas A&M University. She studied Chinese at China Foreign Affairs University in Beijing and has worked as a Chinese-English translator for

Caijing Magazine

.

Jordan Link

is the China policy analyst for National Security and International Policy at the Center. He focuses on understanding the strategic and economic challenges that the Chinese Communist Party presents for the future of American foreign policy.

Before joining the Center, Link worked as the research manager of the Johns Hopkins School of Advanced International Studies China-Africa Research Initiative, where he led the China-Africa loans database research team and conducted quantitative and qualitative studies of China-Africa trade, finance, and security affairs. He also worked at National Defense University’s Center for the Study of Chinese Military Affairs.

Link has an MA in Asian studies from the Elliott School of International Affairs at George Washington University and a BA in international relations from the College of William & Mary. He is professionally proficient in Mandarin Chinese.

Acknowledgments

The authors would like to thank Center for American Progress Vice President for Technology Policy Adam Connor, who provided helpful guidance throughout this project. Special thanks to China Program Coordinator Laura Edwards and China research interns Ngor Luong and Anna Lipscomb for their invaluable research support.

Some PDF sources for loans in Africa were generously provided by Johns Hopkins School of Advanced International Studies’ China-Africa Research Initiative’s Research Manager, Kevin Acker.

The CAP Huawei database builds upon the work of other databases tracking Chinese lending and technology projects, including the China-Africa Research Initiative, AidData at the College of William & Mary, the Australian Strategic Policy Institute’s “Mapping China’s Tech Giants,” and the Lowy Institute’s Pacific Aid Map.

annexe

Table 1

Notes de fin

It already has more commercial contracts than Nokia or Ericsson, even in Europe, where Finland’s Nokia and Sweden’s Ericsson should have a home-court advantage. Ma Si, “Huawei secures most 5G contracts around world,”

China Daily

, February 9, 2020, available at

https://global.chinadaily.com.cn/a/202002/22/WS5e50491ea3101282172796b9.html

.

Thus far, only the United States, the United Kingdom, and Australia have explicitly banned Huawei equipment from their 5G networks. Canada and India are blocking Huawei but have not adopted a formal ban. For a detailed overview, see Sean Keane, “Huawei ban timeline: UK finds flaw of ‘national significance’ in Huawei tech,” CNET, October 2, 2020, available at

https://www.cnet.com/news/huawei-ban-full-timeline-us-restrictions-china-trump-android-google-ban-antitrust/

.

For recent congressional action, see Office of Sen Mark R. Warner, “Warner, Rubio, colleagues push to encourage adoption of OpenRAN,” Press release, October 1, 2020, available at

https://www.warner.senate.gov/public/index.cfm/2020/10/warner-rubio-colleagues-push-to-encourage-adoption-of-openran

; Office of Sen. Jack Reed, “Reed Leads Bipartisan Call for Trump Admin to Name 5G Coordinator,” Press release, November 19, 2019, available at

https://www.reed.senate.gov/news/releases/reed-leads-bipartisan-call-for-trump-admin-to-name-5g-coordinator

; Office of Sen. Mark Warner, “National security senators introduce bipartisan legislation to develop 5G alternatives to Huawei,” Press release, January 14, 2020, available at

https://www.warner.senate.gov/public/index.cfm/2020/1/national-security-senators-introduce-bipartisan-legislation-to-develop-5g-alternatives-to-huawei

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Ellen Nakashima, “US pushes hard for a ban on Huawei in Europe, but the firm’s 5G prices are nearly irresistible,”

The Washington Post

, May 29, 2019, available at

https://www.washingtonpost.com/world/national-security/for-huawei-the-5g-play-is-in-europe–and-the-us-is-pushing-hard-for-a-ban-there/2019/05/28/582a8ff6-78d4-11e9-b7ae-390de4259661_story.html

; Chuin-Wei Yap, “State Support Helped Fuel Huawei’s Global Rise,”

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China Daily

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http://finance.sina.com.cn/chanjing/gsnews/20121211/065613960705.shtml

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Huawei, “Annual Report 2008” (Shenzhen, China: 2009), p. 2, available at

https://www.huawei.com/ucmf/groups/public/documents/annual_report/092581.pdf

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Huawei Investment & Holding Co., Ltd, “2018 Annual Report” (Shenzhen, China: 2019), p. 8, available at

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http://www.c114.com.cn/news/126/a104316.html

; Tai Ming Cheung,

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(Ithaca, NY: Cornell University Press, 2013); Voice of America Chinese Edition, “Lulu pengbi huawei weihe nan ling xifang shiyi” (“Again and again hitting the wall, why Huawei has difficulties dispelling Western doubts”), December 11, 2018, available at

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PRC Ministry of Science and Technology, “Zhonghua renmin gongheguo cujin keji chengguo zhuanhua fa,” (“Law of the People’s Republic of China on Promoting the Transformation of Scientific and Technical Achievements”), May 15, 1996, available in Chinese at

http://www.most.gov.cn/ztzl/jqzzcx/zzcxcxzzo/zzcxcxzz/zzcxgncxzz/200512/t20051230_27320.htm

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For a good overview, see Micah Springut, Stephen Schlaikjer, and David Chen, “China’s Program for Science and Technology Modernization: Implications for American Competitiveness” (Arlington, VA: CENTRA Technology Inc., 2015, available at

http://sites.utexas.edu/chinaecon/files/2015/06/USCC_Chinas-Program-for-ST.pdf

.

For example, in 2004, Huawei received 18 million renminbi from the 863 Program to design base station components for China’s homegrown 3G standard, a suboptimal approach to 3G that Beijing was propping up in a bid to reduce the nation’s reliance on US and European technology. “863 Jihua 2004 nian di er pi xin lixiang keti xinxi lingyu (52 xiang)” (“The second batch of new projects of the 863 plan in 2004 in the field of information (52 projects)”), available at

http://m.1mpi.com/doc/ec36dfaa203d4e89b977182d/2

. See also “863 Jihua 2005 nian di er pi lixiang keti mingdan: Xinxi jishu lingyu (65 xiang),” (“List of the second batch of projects approved by the 863 Program in 2005: Information Technology (65 projects)”), November 23, 2006, available at

http://muchong.com/html/200510/128507.html

. For more on the 863 program, see State Council of the People’s Republic of China, “Guanyu yinfa guojia gao jishu yanjiu fazhan jihua (863 jihua) guanli banfa” (“National High Technology Research and Development Plan (863 Program) Management Measures”), December 2001, available in Chinese at

http://www.gov.cn/gongbao/content/2002/content_61702.htm

.

The Economist

, “Can Huawei survive an onslaught of bans and restrictions abroad?”, December 18, 2018,

https://www.economist.com/business/2018/12/15/can-huawei-survive-an-onslaught-of-bans-and-restrictions-abroad

.

Ibid.

Beijing exerts control over the state-owned operators through multiple channels, including leadership appointments. Beijing routinely reshuffles the operators’ leadership, rotating officials among the state-owned telecom firms and the nation’s telecom ministry. For a recent reshuffling, see Gerry Shih, “China’s state-owned telecoms firms shuffle top executives,” Reuters, August 24, 2015, available at

https://www.reuters.com/article/china-mobile-managementchanges/update-1-chinas-state-owned-telecoms-firms-shuffle-top-executives-idUSL4N10Z20520150824

.

For the 2008 domestic market share, see ZTE, “China’s Mobile Infrastructure Equipment Market in 2008,” available at

https://www.zte.com.cn/global/about/magazine/zte-technologies/2009/5/en_405/171480.html

(last accessed October 2020).

Authors’ interviews. This aligns with the Made in China 2025 plan, which calls for domestic firms to supply 75 percent of China’s wireless mobile equipment market by 2020 and 80 percent by 2025. For an overview of those and other targets in the Made in China 2025 plan, see US-China Business Council, “Unofficial USCBC Chart of Localization Targets by Sector Set in the MIIT Made in China 2025 Key Technology Roadmap” (Washington), available at

https://www.uschina.org/sites/default/files/2-2-16%20Sector%20and%20Localization%20Targets%20for%20Made%20in%20China%202025.pdf

(last accessed October 2020).

Authors’ interviews. See also Juan Pedro Tomas, “Huawei, ZTE already secured over 80% of China’s 5G contracts: Report,“ RCR Wireless News, April 27, 2020, available at

Huawei, ZTE already secured over 80% of China’s 5G contracts: Report

.

US-China Business Council, “Unofficial USCBC Chart of Localization Targets by Sector Set in the MIIT Made in China 2025 Key Technology Roadmap.”

Juan Pedro Tomás, “China Unicom, China Telecom deploy 150,000 5G base stations in H1,” RCR Wireless News, August 12, 2020, available at

China Unicom, China Telecom deploy 150,000 5G base stations in H1

.

Office of the United States Trade Representative, “Economic and trade agreement between the United States of America and the People’s Republic of China,” January 15, 2020, available at

https://ustr.gov/sites/default/files/files/agreements/phase%20one%20agreement/Economic_And_Trade_Agreement_Between_The_United_States_And_China_Text.pdf

.

This loan is referenced in multiple sources, including Bloomberg and Sina Technology News. Neither Huawei nor the Chinese banks reportedly involved in this deal publicized information about the loan. That lack of transparency is a feature of the Chinese system and a challenge when seeking to map exactly how and to what degree Huawei benefits from state financing. Sina Technology, “It is rumored that five Chinese banks have loaned to Huawei: a 5 year period for an amount of 14 billion yuan,” March 5, 2019, available in Chinese at

https://tech.sina.com.cn/t/2019-03-05/doc-ihsxncvh0071993.shtml

; Bloomberg, “Huawei Considers $1.5 Billion General-Purpose Loan,” Caixin Global CX Tech, November 29, 2019, available at

https://www.caixinglobal.com/2019-11-29/huawei-considers-15-billion-general- purpose-loan-101488664.html

.

Huawei Investment & Holding Co., Ltd, “2015 Annual Report” (Shenzhen, China: 2016), available at

https://www-file.huawei.com/-/media/corporate/pdf/annual-report/annualreport2015_en.pdf

; Huawei Investment & Holding Co., Ltd, “2016 Annual Report” (Shenzhen, China: 2017), available at

https://www.huawei.com/-/media/CORPORATE/PDF/annual-report/AnnualReport2016_en.pdf?la=en

; Huawei Investment & Holding Co., Ltd, “2017 Annual Report” (Shenzhen, China: 2018), available at

https://www.huawei.com/-/media/corporate/pdf/annual-report/annual_report2017_en.pdf?la=en

; Huawei Investment & Holding Co., Ltd, “2018 Annual Report” (Shenzhen, China: 2019), available at

https://www.huawei.com/en/annual-report/2018

; Huawei Investment & Holding Co., Ltd, “2019 Annual Report” (Shenzhen, China: 2020), available at

https://www-file.huawei.com/-/media/corporate/pdf/annual-report/annual_report_2019_en.pdf?la=en-us

. Average based on reported annual renminbi totals of government grants from 2015 to 2019. Conversion to US dollars is based on the year-end exchange rate of renminbi to US dollars.

Chuin-Wei Yap, “State Support Helped Fuel Huawei’s Global Rise,”

The Wall Street Journal

, December 25, 2019, available at

https://www.wsj.com/articles/state-support-helped-fuel-huaweis-global-rise-11577280736

; Ryan Mcmorrow, “Huawei a key beneficiary of China subsidies that US wants ended,” Phys.org, May 30, 2019, available at

https://phys.org/news/2019-05-huawei-key-beneficiary-china-subsidies.html

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Mary Watkins, “EU Opens Subsidy Probe into China Modems,”

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; Matthew Dalton, “EU Finds China Gives Aid to Huawei, ZTE,”

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https://www.wsj.com/articles/SB10001424052748703960804576120012288591074

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Belgian manufacturer Option filed the complaint that launched the investigation. Dalton, “EU Finds China Gives Aid to Huawei, ZTE.”

Nakashima, “US pushes hard for a ban on Huawei in Europe, but the firm’s 5G prices are nearly irresistible.”

Matthew Dalton, “EU, China Complete Deal on Telecoms Equipment,”

The Wall Street Journal

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Liza Lin, Stu Woo, and Lingling Wei, “China May Retaliate Against Nokia and Ericsson If EU Countries Move to Ban Huawei,”

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China Development Bank, “Fuwu guojia zhanlue de jinrong xianfeng: Guojia kaifa yinhang zhichi jingji shehui fazhan jishi” (“A financial pioneer serving national strategy: China Development Bank supports economic and social development record of events”), Ren Min Zheng Xie Bao (China People’s Political Consultative Conference News), March 6, 2013, available in Chinese at

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Authors’ interviews.

Authors’ interviews.

China Development Bank (CDB) and The Export-Import Bank of China (Chexim) funded the bulk of the loans to Huawei customers. CDB is the biggest financer by volume: It financed 24 loans-backed projects involving Huawei worth just more than $7.7 billion. Chexim was the second largest: It financed 73 of the identified loans-backed projects, valuing just more than $4.5 billion. Huawei directly financed four projects totaling $868 million. The authors were unable to identify the financier for five loans totaling just more than $420 million.

Of the loan to customers in Asia, nine loans were signed by governments, and 10 were signed by private companies. The authors could not identify the borrower for one loan.

Authors’ interviews.

ZHAO Xiaohui and TAO Junjie, “Guo jia kai fa yin hang yu hua wei qian shu 300 yi mei yuan zhan lue he zuo xie yi” (“China Development Bank and Huawei sign a USD 30 billion strategic cooperation agreement”), Xinhua News Agency, September 22, 2009, available in Chinese at

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https://www.americanprogress.org/wp-content/uploads/events/2011/06/av/exportstranscript.pdf

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Bill Plummer, vice president for External Affairs for Huawei, acknowledged Huawei had received a $10 billion credit line from China Development Bank in 2004 and another $20 billion credit line in 2009, but insisted this had in no way driven Huawei’s growth. Plummer stated Huawei customers had only attempted to tap $4.25 billion of the export credit and that a mere $2.99 billion had actually been extended. For further details, see Doug Palmer, “Huawei rejects Eximbank chief’s China aid claim,” Reuters, June 16, 2011, available at

https://www.reuters.com/article/us-usa-china-huawei/huawei-rejects-eximbank-chiefs-china-aid-claim-idUSTRE75F71220110616

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Ken Hu, “Huawei Open Letter,”

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http://online.wsj.com/public/resources/documents/Huawei20110205.pdf

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China Development Bank, “Loan Agreement Signed for Indonesia’s Jakarta-Bundung High-Speed Railway Project,” May 14, 2017, available at

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For example, see “Remarks by National Security Advisor Ambassador John R. Bolton on the Trump Administration’s New Africa Strategy,” The White House, December 13, 2018, available at

https://www.whitehouse.gov/briefings-statements/remarks-national-security-advisor-ambassador-john-r-bolton-trump-administrations-new-africa-strategy/

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There are currently 683 members. 3rd Generation Partnership Project, “Partners,” available at

https://www.3gpp.org/about-3gpp/partners

(last accessed October 2020).

YU Zheng and HAO Yalin, “Li Keqiang huijian guo ji dian xin lian meng mi shu zhang Zhao Houlin” (“Li Keqiang Meets with International Telecommunication Union Secretary General ZHAO Houlin”), Xinhua News Agency, January 23, 2015, available in Chinese at

http://www.gov.cn/guowuyuan/2015-01/23/content_2808739.htm

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For an overview, see 3GPP, “Project Coordination Group (PCG),” available at

https://www.3gpp.org/about-3gpp/project-coordination-group-pcg

(last accessed October 2020).

PCG leaders serve in these positions for one full calendar year. Wang served as PCG chairman in 2019, 2016, and 2007. There are three vice-chair positions; Wang held one of those positions in 2018, 2014, 2012, and 2006. For 3GPP leadership records, see 3GPP, “3GPP history of Officials for group: 3GPP PCG (“PCG”),” available at

https://www.3gpp.org/DynaReport/TSG-WG–PCG–officialsHistory.htm

(last accessed October 2020).

For information on CAICT, see Paul Triolo and Graham Webster, “Profile: China Academy for Information and Communications Technology (CAICT),” New America, October 16, 2018, available at

https://www.newamerica.org/cybersecurity-initiative/digichina/blog/profile-china-academy-information-and-communications-technology-caict/

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HOU Yunlong, “Quan qiu 5G chan ye jue qi shou ge ban ben 5G guo ji biao zhun ming nian 6 yue chu lu” (“Global 5G Industry Rises: First Release of Global 5G Standard Emerging Next June”),

Jing ji can kao bao (Economic Information Daily)

, December 22, 2017, available in Chinese at

http://www.xinhuanet.com/2017-12/22/c_1122149216.htm

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Authors’ interviews.

Authors’ interviews.

IPlytics, “Who is leading the 5G patent race? A patent landscape analysis on declared 5G patents and 5G standards contributions” (Berlin: 2019), available at

https://www.iplytics.com/wp-content/uploads/2019/01/Who-Leads-the-5G-Patent-Race_2019.pdf

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Ibid.

Authors’ interviews.

Ben Sin, “The Key for Huawei, and China, in 5G race is a Turkish professor,”

Forbes

, July 27, 2018, available at

https://www.forbes.com/sites/bensin/2018/07/27/the-key-for-huawei-and-china-in-5g-race-against-the-us-is-a-turkish-professor/#4938281f222b

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Josh Chin, Sarah Krouse, and Dan Strumpf, “The 5G Race: China and US Battle to Control World’s Fastest Wireless Internet,”

The Wall Street Journal

, September 9, 2018, available at

https://www.wsj.com/articles/the-5g-race-china-and-us-battle-to-control-worlds-fastest-wireless-internet-1536516373

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Ibid.

Wang served as chairman for the 2016 calendar year. See 3GPP, “3GPP history of Officials for group: 3GPP PCG (“PCG”).”

Open letter from Chairman of Legend Holdings and Founder of Legend Group Liu Chuanzhi, Chairman and CEO of Lenovo Group Yang Yuanqing, and President of Legend Holdings Zhu Linan. Published in Chinese on the Lenovo China WeChat page, May 16, 2018, available in Chinese at

https://mp.weixin.qq.com/s/JDlmQbGFkxu-_D2jsqNz3w

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Authors’ interviews. The China Communications Standards Association is China’s 3GPP organizational partner. Chinese firms participate in 3GPP through CCSA. For a list of all 3GPP organizational partners, see 3rd Generation Partnership Project, “Partners.”

Tim Pohlmann and Knut Blind, “Fact finding study on patents declared to the 5G standard,” IPlytics study commissioned by the German Federal Ministry for Economic and Energy, January 2020, available at

5G patent study 2020

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Ibid.

National Standardization Management Committee, “Guojia biaozhunhua guanli weiyuanhui guanyu yinfa ‘2020 nian quanguo biaozhunhua gongzuo yaodian’ de tongzhi” (“Notice of the National Standardization Administration on Printing and Distributing the Essentials of National Standardization Work in 2020”), March 24, 2020, available in Chinese at

http://www.gov.cn/zhengce/zhengceku/2020-03/24/content_5494968.htm

. See also Rebecca Arcesati, “Chinese tech standards put the screws on European companies,” MERICS, January 29, 2019, available at

www.gov.cn/zhengce/zhengceku/2020-03/24/content_5494968.htm

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State Administration for Market Regulation, “Shichang jianguan zongju guanyu yinfa guanche shishi “shenhua biaozhunhua gongzuo gaige fang’an” zhongdian renwu fengong (2019-2020 nian) de tongzhi” (“Notice of the State Administration for Market Regulation on Issuing and Implementing the Division of Key Tasks (2019-2020) of the ‘Deepening Standardization Work Reform Plan’”), April 19, 2019, available in Chinese at

http://gkml.samr.gov.cn/nsjg/bzjss/201904/t20190419_293018.html

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Nakashima, “US pushes hard for a ban on Huawei in Europe, but the firm’s 5G prices are nearly irresistible.”

Export-Import Bank of the United States, “The Charter of the Export-Import Bank of the United States,” (Washington: 2020), pp. 41–42, available at

https://www.exim.gov/sites/default/files/exim-bank-2019-charter-as-amended.pdf

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Lin, Woo, and Wei, “China May Retaliate Against Nokia and Ericsson if EU Countries Move to Ban Huawei.”

3GPP, “Membership,” available at

https://www.3gpp.org/about-3gpp/membership

(last accessed October 2020).

For an overview, see O-RAN Alliance, “Homepage,” available at

https://www.o-ran.org/

(last accessed October 2020).

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